« Pour certains d’entre vous, vous nous connaissez déjà. Cécile, François, Stéphane, Jérôme étaient déjà là en 2014 dans le cadre des élections consulaires, puis législatives. Les années ont changé et les problèmes que nous dénoncions il y a 6 ans ont évolué de la pire des manières. Les politiques austéritaires qui étaient à l’œuvre ont continué dans le même sens.
Nos administrations ont été soumises à des chocs permanents et le choc actuel sera utilisé comme tous les précédents afin de réduire les dépenses et d’externaliser les services à des sous traitants privés.
Le clientélisme, le non renouvellement des élus, l’opacité des décisions politiques ont été et sont à l’œuvre. Certains élus sortants ne voient aucun problème à se présenter après avoir soutenu les pires politiques nationales à travers nos élus locaux.
Et bien évidemment, même si notre mandat a peu d’impact, la question écologique. Depuis plus d’un an le monde est arrêté à cause d’une pandémie dont l’origine reste encore à définir mais qui démontre la folie des théories économiques libérales. Quel est donc ce système économique qui ne permet pas d’anticiper ni de contrôler une menace de santé publique, et qui, confronté à cette menace, s’arrête.
Les chinois sont devenus les travailleurs du grand atelier mondial sous la pression du capital qui a cherché des plus values supérieures tout en poussant à la fabrication de villes usines dans des espaces qui ont entraîné la destruction de la biodiversité tout en augmentant les gaz à effet de serre.
Nos gouvernants ont beau jeu de dire qu’ils prennent en compte la question écologique, sauf qu’au regard du rapport « maîtriser l’empreinte carbone de la France » du Haut-Conseil pour le climat, on s’aperçoit que si le bilan national carbone est en baisse c’est parce qu’on n’ajoute pas le carbone importé, celui qui permet la production des produits achetés en France. En d’autres termes, la France pollue moins car elle pollue ailleurs.
On nous avait vendu les accords de libre-échange il y a 20 ans en nous justifiant qu’ils permettraient une meilleure application des droits de l’homme. La situation des Ouïghours en Chine, les attaques répétées de l’état de droit en France et dans de nombreux pays en Europe de l’est nous démontrent tout le contraire. On pourrait croire que nos politiques ont compris, non !! Ils viennent de signer un accord avec la dictature communiste vietnamienne !
Cela peut vous sembler loin de l’exercice de notre mandat mais c’est pour vous rappeler la nécessité de tout changer face à la situation de catastrophe. Et cela passe par la résistance locale face un système global.
C’est ainsi que nous est venu l’idée du mandat collectif, idée inspirée d’Amérique latine à travers l’expérience d’une liste consulaire au Brésil. Voilà plusieurs mois que nous voulions monter une liste. Nous avons tout d’abord cherché à savoir si nous pouvions faire une liste d’union avec nos partenaires naturels : Europe écologie les verts. Une deuxième place nous a été proposé et celle ci nous permettait d’avoir un siège. Néanmoins le fait de nous présenter avec des candidats sortants, des soutiens à des candidats pro-Macron ont provoqué chez nous une énergie retrouvée afin de proposer autre chose dans une situation sociale extraordinaire.
Le mandat que nous vous proposons sera donc un mandat de combats, actif et tournant. Nous vous demandons pas simplement de voter pour nous, nous voulons de vous que vous vous mettiez au service de notre collectif En Commun afin de faire vivre ce mandat, afin de le mettre en commun. Il a été très difficile de trouver une personne qui puisse accepter d’être tête de liste pour ce mandat car nombre d’entre nous sommes des parents et ce mandat aurait été un poids financier que nous ne pouvions pas assumer dans nos familles par manque de moyens.
Car qui dit réunion, dit garde d’enfants, dit dépenses. Il a fallu donc convaincre l’un d’entre nous, puis, de trouver un moyen de partager la charge par le collectif. C’est chose faite. Mais pour le faire mieux, on a besoin de vous.
Jérôme Chakaryan-Bachelier : 38 ans, père de famille, cuisinier. Je suis originaire de Bretagne. J’ai vécu à Aix-en-Provence, Londres, Sydney et je suis à Berlin depuis 2010. J’ai fait de l’humanitaire pendant 3 années sur des périodes courtes au Burkina-Faso. J’ai rejoint le Front de gauche à la suite de la campagne de 2012. Depuis je milite activement pour appliquer l’agenda écosocialiste.
Florian Pradet : 28 ans, père de famille, ingénieur en génie civil et étudiant en mathématiques. Je viens de Auxerre dans l’Yonne, et dans le cadre de mes études, je suis venu vivre en Allemagne à Dresde. J’ai rejoins le mouvement insoumis en 2017 pendant la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon. Je soutiens le mouvement de la France insoumise afin de faire naitre une république pleinement démocratique qui redonnera à la France ses lettres de noblesses, que se soit dans le domaine du droit international ou même en matière de modèle écologique.
Marjorie Nadal : 40 ans, pédagogue issue de l’éducation populaire (animatrice, directrice, formatrice) et plus particulièrement liée au théâtre (actuellement à la Ligue d’Impro de Berlin) et à la didactique des langues-cultures (FLE). Co-fondatrice et directrice de Thealingua / Cours et Jardins gUG, une entreprise d’intérêt public créée à Berlin en 2014. Novice en politique mais engagée de longue date dans des collectifs, associations ou entreprises, qui réalisent des projets créatifs et éducatifs multilingues. Mère de deux enfants.
Stéphane Richeux (49 ans). Professeur dans le secondaire. Après avoir séjourné 6 ans à Madagascar, je vis depuis 2003 en Allemagne. Père de famille, je partage ma vie entre Hambourg et Lübeck. Sur le plan professionnel, je suis aussi responsable syndical depuis de nombreuses années. Citoyen engagé, j’ai rejoint le Front de Gauche fondé par Jean-Luc Mélenchon dès 2010. Depuis lors, j’ai participé localement à toutes les campagnes électorales du Front de Gauche à En Commun.
Mathieu Pouydesseau (50 ans) Directeur Commercial Haute Technologie, ancien Conseiller au Commerce Extérieur (CCEF). Originaire de Bordeaux, à Berlin depuis l’an 2000, j’ai aussi passé un couple d’années au Royaume Uni. Mes premiers engagements étaient l’antiracisme et le syndicalisme étudiant, l’associatif, notamment avec les banques alimentaires, puis à Berlin au PS dont je fut membre du Conseil National. En 2016, j’ai rejoint La France Insoumise et participe depuis 2018 à la création de la Gauche Républicaine et Socialiste pour les français de l’étranger.
Florence Vienne (52 ans). Originaire de Bordeaux, je vis en Allemagne depuis 2000 et travaille en tant qu’enseignante-chercheuse. Politiquement, je fais partie d’un collectif de chercheur-ses (« Netzwerk für Gute Arbeit in der Wissenschaft“) qui lutte contre la précarité de l’emploi qui, en Allemagne, touche 92% du personnel de l’enseignement supérieur et pour une université véritablement démocratique. Une autre université n’est possible que si nous changeons profondément de système économique et social. J’adhère pleinement aux objectifs de la France insoumise.
Françoise Wolter (46 ans). Je suis originaire du Val d’Oise. Je vis en Allemagne depuis 1995. À Göttingen tout d’abord, puis à Hambourg depuis 1999. Je suis professeure d’allemand et de français dans le secondaire et engagée syndicalement depuis plusieurs années.